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Gaston MONNERVILLE

Cayenne 1897 - Paris 1991

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Homme politique Français au parcours exceptionnel, il fut Député de la Guyane de 1932 à 1942,  Sous-secrétaire d'Etat aux colonies du 22 juin 1937 au 13 mars 1938. Député à la première Assemblée nationale constituante (Guyane) il devient  Président du Conseil de la République de  1946 à 1958 et Sénateur du Lot de 1948 à 1958. Il devient le 1er  Président du Sénat de la Vème République de 1958 à 1968.

Grand résistant il milite dans le mouvement Combat de 1940 à 1941. A partir de l’invasion de la zone libre, il rejoint et participe activement, sous le nom de commandant Saint-Juste, aux maquis d’Auvergne d’octobre 1942 à octobre 1944. Il administre, avec son épouse l’hôpital militaire FFI de Cheylade qu’ils ont créé. Désigné par le Parti Radical, il siège à partir de novembre 1944 à l’Assemblée consultative provisoire.

En 1945, le gouvernement provisoire de la République française appelle Gaston Monnerville à la présidence de la Commission chargée de préparer le futur statut politique des territoires d’Outre-mer.

En compagnie de nombreuses personnalités, il y dessine le futur cadre constitutionnel de l’Union française, pour la première fois, de toutes les populations d’Outre-mer.

Au Palais Bourbon, il prend une part déterminante dans la transformation de la Martinique, de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Réunion en départements d’Outre-mer.

Il est à l’origine de la loi du 30 avril 1946 créant le fond de développement économique et social des territoires d’Outre-mer (FIDES).

Le 14 mars 1947 il est élu Président de la Haute Assemblée jusqu’à la fin de la IVe République.
Le 16 décembre 1948 il modifie son règlement intérieur du Conseil de la République pour restaurer le titre de SENATEUR.


Le point d’orgue de cette reconquête, par la Haute Assemblée, de sa place dans les institutions, orchestrée par Gaston MONNERVILLE, est la révision constitutionnelle du 7 décembre 1954. Il rétablit la navette entre les deux Chambres et le droit d’initiative des Sénateurs en matière législative. Le Conseil de la République redevient ainsi une assemblée législative effective.

En tant que Président du Conseil de la République, Gaston MONNERVILLE se trouve naturellement en première ligne lors de la crise de mai 1958. Dans la nuit du 28 au 29 mai 1958, Gaston Monnerville accompagne André Le Troquer, président de l'Assemblée nationale, à la demande du Président de la République, auprès du général de Gaulle, "afin de bien connaître ses intentions réelles" comme il l'écrira dans ses mémoires. Si l'entretien est difficile quant aux conditions d'investiture du président du Conseil pressenti, Gaston Monnerville joue le rôle de modérateur et est heureux de voir l'accord de points de vue qu'il partage avec le général de Gaulle sur la question de l'avenir de l'outre-mer.