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Francoise giroud

lausane 1916 - neuilly sur seine 2003

Mettez le son de vos hauts  parleurs !


Françoise GIROUD

Femme politique française, née Lea France Gourdji d’un émigré, réfugié politique Turc, Salih Gourdji et d’une juive sépharade Elda Farragi, Françoise Giroud munie d’un diplôme de dactylo commence une carrière au cinéma à Paris, comme script-girl de Marc Allégret et Jean Renoir. A partir de 1937 elle devient assistante-metteur en scène puis scénariste. C'est en exerçant cette activité qu’elle découvrira son amour d’écrire. Elle prendra le nom de Françoise Giroud plus tard en 1964.

Femme d'action, elle est agent de liaison dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle sera arrêtée par la Gestapo et incarcérée à Fresnes.

Au sortir de la Guerre, elle est engagée par Hélène Lazareff comme directrice de rédaction (1945-1953) pour la création de ELLE, magazine moderne et féministe. Elle écrit également aussi dans France Dimanche, l'Intransigeant et France-Soir.

Vers 1952, sa rencontre avec Jean-Jacques Servan Schreiber (JJSS) se traduira par un coup de foudre. Il l’engage à ses côtés dans une aventure journalistique audacieuse en créant l’Express en 1953,magazine d’un style tout à fait nouveau et moderniste qui soutient Pierre Mendès France et prend parti courageusement contre le colonialisme. L’Express s’engage ouvertement et milite pour l’indépendance de l’Algérie.

Par le biais des colonnes de ce journal qu'elle dirige de façon talentueuse et infatigable, elle s’engage tout aussi fortement pour la défense du droit des femmes et du journalisme.

Ses convictions, loin de s'amenuiser, s'en affirment d'autant plus, que ce soit contre la guerre d'Algérie, ce qui lui vaut le plasticage de son appartement, pour la cause des femmes ou pour le journalisme

Elle dirige  l’Express jusqu'en 1974 en tant que directrice de la rédaction, puis de la publication, et comme présidente du groupe Express-Union, entre 1970 et 1974.

Au côté de Jean-Jacques Servan Schreiber elle participe à la fondation de l’UDF dont elle devient Vice-présidente.

En 1974, sous la présidence de Valéry Giscard d' Estaing, cette femme du centre gauche devient Secrétaire d'État à la condition féminine. Elle met en place "cent une mesures" pour favoriser la condition féminine : autonomie, droits propres, lutte contre les discriminations, diffusion de l’information, situation des veuves, divorcées, mères célibataires, formation à des métiers dits masculins. Deux formules ironiques résument toutes les autres dans ce combat qu’elle entend livrer pour les femmes : « Le problème des femmes sera résolu le jour où l’on trouvera une femme médiocre à un poste important » et « La différence entre un homme et une femme, c'est qu'un homme a une femme et qu'une femme n’en a pas »

Malgré un appel à voter François Mitterrand en 1974, Françoise Giroud milite au sein du Parti radical, au côté de JJSS, au poste de Vice-présidente. En 1976 elle devient Secrétaire d’Etat à la Culture. Elle fonde  en 1979 l'association Action Contre la Faim (ACF).

 Anecdote : A la naissance de France Léa, Salih Gourdji, son père, manifesta sa déception. « Il voulait un fils, en me voyant il a dit quel malheur !… […] Je n’ai cessé de vouloir faire la preuve qu’une fille c’était aussi bien » dira t’elle plus tard.