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Cécile Brunschvicg
Enghien-les-Bains 1877 – Neuilly sur Seine 1946 |
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Femme politique française – Née Cécile Kahn, elle épouse en 1899 le philosophe Léon Brunschvicg (1869-1944) avec qui elle a quatre enfants. En 1909, elle fonde une œuvre, les Réchauds du Midi, qu’elle représente à l’Union française pour le suffrage des femmes. Elle devient Secrétaire générale puis présidente, en 1924, de l’UFSF qu’elle dirige jusqu’en 1946. Elle dirige l’œuvre de logement des réfugiés (fondée le 1er décembre 1914, destinée à héberger les réfugiés de l'Est et du Nord de la France chassés de leur domicile par les combats de la Première Guerre mondiale) et la Société des visiteurs (pour les travailleuses à domicile). En 1915, elle préside la section Travail du CNFF dont la mission est de s’intéresser aux conditions de travail des femmes. Cécile Brunschvicg enquête sur les inégalités de traitement et de salaire subies par les femmes dans le secteur privé et veille à la défense des employées de la fonction publique. Elle contribue largement à la fondation de l’École des surintendantes d’usine en 1917. Elle fut récompensée pour ses activités patriotiques et sociales par la légion d’honneur. En 1924, elle prend la tête de la direction de La Française. Avec un grand nombre de militantes de l’Union française pour le suffrage des femmes, elle adhère au Parti radical, en 1924, qui vient d’ouvrir ses portes aux femmes. (lien avec les deux cartes du PR ci dessous) Elle participe activement aux États généraux du féminisme en 1929. Sous-secrétaire d’État à l’Éducation nationale dans le gouvernement de Front populaire, en 1936 - Vice-présidente du Conseil supérieur de l’enfance en 1937 - Elle s’occupe de l’accueil de réfugiés antinazis, en 1939. En 1940, les Allemands prennent possession de ses archives personnelles, rue Scheffer dans le XVIe arrondissement. Menacée par les persécutions antisémites et par son appartenance au gouvernement de Front populaire, elle trouve refuge dans le Midi sous une fausse identité. A la Libération, elle reprend ses activités féministes et reconstitue l’Union pour le vote des femmes. Nous devons à Cécile, entre autre :
(Cécile Brunschvicg sollicite le concours de la baronne pour le " projet d’une œuvre sociale qu’ [elle a] à cœur. " Cette œuvre est « les Réchauds de midi », fondés en 1909. Après avoir exposé la nécessité de grouper et syndiquer les femmes qui travaillent, Cécile Brunschvicg définit son projet en ces termes : " Nous voudrions leur procurer un local où elles trouveraient une installation de chauffage [de leur déjeuner] et de plus, moyennant un ou deux sous, elles auraient du thé et du pain. Mais ceci n’est qu’un moyen de les réunir. Nous aurons à l’heure du déjeuner des femmes intelligentes, couturières, déjà syndiquées (...) qui donneront à ces jeunes filles des notions sociales qu’elles ignorent presque toutes). Le Radical, numéro du 3 novembre 1929. Article de C. Brunschvicg, " Le Parti radical et les femmes : bonne volonté évidente... " C. Brunschvicg entra en 1924 au Parti radical auquel elle resta fidèle, malgré le peu d'empressement des radicaux à soutenir le vote des femmes. Elle veut ici croire à une bonne volonté que la suite des événements ne confirma pas. Le Radical, numéro du 3 novembre 1929. Article de C. Brunschvicg, " Le Parti radical et les femmes : bonne volonté évidente... " Cartes de déléguée du Parti radical de C. Brunschvicg, années 1925-1926.
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